On l'a peut-être oublié mais la dernière journée mondiale du diabète le 14 novembre était consacrée à la promotion du rôle crucial des infirmier(e)s dans la prévention et la gestion du diabète. C'était il y a 6 mois.
L'objectif central de la campagne de la Fédération internationale du Diabète était de souligner l'importance de l'éducation et de la formation du personnel infirmier afin d'avoir les connaissances et les compétences nécessaires pour aider les personnes atteintes de diabète à surmonter les défis du quotidien et à les aider à prévenir les complications. Qu'en est-il aujourd'hui? La notion d'infirmier(e) spécialisé(e) en diabétologie reste encore bien loin d'être acquise du fait des conditions actuelles de formation, de la mobilité entre différentes spécialités hospitalières encouragée par l'encadrement, et de la désorganisation des équipes dans le cadre des urgences sanitaires depuis un an. Il est surprenant que le métier d'infirmier(e) représente 10% des choix "parcours sup", malgré la difficulté du métier au quotidien et des responsabilités importantes non totalement prises en compte sur les bulletins de salaire. Un effet collatéral des JT COVID-19? Même si l'on annonce des petits ajustements à la fin 2021, des possibilités d'évolution des missions avec les infirmier(e)s de pratiques avancées avec plus d'autonomie, c'est une profession qui reste insuffisamment valorisée.
La mise en route des systèmes d'infusion automatisée d'insuline (pancréas artificiel), l'éducation thérapeutique, le télé-coaching et l'aide à la gestion des outils connectés avec des messages de soutien bien utiles, la personnalisation de la prise en charge sont le quotidien des infirmières de DIAB-eCARE. Ce sont les messages de tous, les sourires derrière les masques, la motivation de se sentir souvent utiles qui animent toute l'équipe. Il faut défendre ce savoir-faire et le faire reconnaitre pour aider à la prise en charge des personnes avec un diabète. Parole de médecin.